Alice in Leeds

lundi, novembre 27, 2006

il faut avoir la sante en Angleterre !

bonjour à tous,

Voila, cela fait un petit bout de temps que je n’ai pas donné de nouvelles…et bien j’étais malade. Et pas à moitié. J’ai eu une espèce de virus à l’estomac qui clouée au lit pendant une semaine. J’ai passé 4 jours sans pouvoir manger et en me vidant de ma substance. C’est pas formidable à raconter et sur le moment j’avais vraiment l’impression que j’allais y passer…
Le plus instructif dans l’affaire c’est la découverte du système de santé anglais. C’est gratuit, rien à payer et on comprend vite pourquoi : Dimanche soir dernier, n’en pouvant plus de douleur et de remplissage de sceau depuis deux jours que je ne pouvais plus bouger, j’ai demandé à Catherine d’appeler le centre de santé à côté où je suis « enregistrée » ( c’est très important de s’enregistrer à l’avance et d’avoir rempli le questionnaire sur le choix des organes qu’on souhaite donner en cas de mort intempestive : on peut tous les cocher un par ou plus simplement aller à la dernière ligne et cocher « tous », voila donc vous le saurez pour la prochaine fois). La personne qui lui a répondu tenait absolument à parler au patient, donc pliée en deux il m’a fallu expliquer en anglais mes symptômes pour m’entendre dire que quelqu’un viendrait dans un « couple of hours », c'est-à-dire entre 1h et bien plus…bref ou bout de 2heures d’attentes, il était déjà 1h et quelques du mat’ils sont arrivés. Et moi qui me disait bien gentiment : « une injection, un bon dodo et c’est réglé »… Que nenni ! Non Seulement personne n’est monté mais en plus il m’a fallu descendre dans le froid de la nuit courbée en deux, en pyjama en plus ! Un gars m’attendait en bas de ma tour, pas docteur pour un sou, son rôle étant simplement de me véhiculer vers le seul centre de santé ouvert à cette heure là dans la nuit de dimanche à lundi (bon, d’accord on choisi pas quand on est malade et là c’était particulièrement pas le meilleur moment !) Une écuelle en papier mâchée me servait de compagnie sur la route ainsi que Catherine qui m’a courageusement accompagnée dans cet enfer.
Arrivée au premier centre, un pakistanais enturbané m’a reçu 3 minutes, j’avais tellement mal à l’estomac que je ne pouvais plus bouger mes membres, j’étais prise de tétanie. Il m’a donc donné deux cachoux et dit qu’il ne pouvait rien pour moi, j’étais déjà trop attaquée. Le même « transporteur pas docteur » m’a donc amené vers un hôpital pas encore hôpital où le cauchemar a vraiment commencé. J’étais dans une minuscule salle sur un lit sans oreiller, abrutie par un énorme néon me maintenant artificiellement éveillée, Catherine sur sa chaise, en face de moi et désolée de mon état. La porte ouverte sur une salle d’infirmières et de docteurs qui entrent viennent, me posent toutes les mêmes questions, me mettent sous perfusion d’eau mais pas de calmants. Ca ressemblait à une grosse blague pas drôle du tout, j’ai mal très mal et personne ne fait rien pour moi, ils essayent de parler français mais n’y arrivent pas, j’essaye de parler anglais mais ils ne me répondent pas… au final, j’ai attendu 5h du matin pour être enfin soulagé, ces c… attendaient d’être bien sûr de ne rien trouver dans mes analyses de sang pour me soulager, tout ça est très logique n’est-ce pas ?
Après ça, j’ai été transférée en brancard et ambulance dans un vrai hôpital cette fois, enfin presque : au petit matin j’ai découvert que j’étais dans un immense dortoir plein de très vieilles dames crachotantes et rotantes, aucune porte, que des rideaux et une odeur d’années 50 jaunie comme les rideaux me séparant de mes voisines de fortune.

Catherine, m’a veillée tout ce temps sur sa chaise, encore plus catastrophéevque moi par l’endroit et les soins. Ayant oubliée mes lunettes, ça ressemblait à un espèce de rêve bizarre… impossible pour moi d’avaler quoique ce soit car au menu j’avais le choix entre burger et purée avec grosse sauce au bœuf qui tâche…. comment dire, entre les deux mon cœur balancait franchement mais je me suis rattrapée sur le thé ( j’ai réussi à demander sans lait !) qui voulait bien me rester dans le ventre…

Jamais personne ne m’a demandé ce dont j’avais besoin, si je voulais manger simplement un fruit ou autre chose, les nurses étaient comme des automates me réveillant pour les tensions- perf’- température sans cesse m’arrosant de leur « Love » sans chaleur.

A la fin de la journée Catherine commencait à se sentir mal et décretait avec Godfrey que deux jours à ce régime suffisait à tuer n’importe qui dans la force de l’âge, j’ai donc déguerpi au plus vite (enfin, façon de parler j’ai déguerpi aussi vite que mon état me le permettait).
Catherine a continuer à prendre soin de moi le soir et le lendemain et je lui doit une fière chandelle car si j’avais testé le système anglais toute seule je pense que j’aurais pleuré toutes les larmes de mon corps, et vu que j’avais déjà plus d’eau…
Bref, la fièvre a pointé son nez ensuite et épuisée je suis allée voir mon medecin traitant au centre du coin. Pour éviter toute nouvelle déception, Godfrey m’a mise en condition m’a fait asseoir et dit : Bonjour, je suis votre medecin, expliquer moi en 10 secondes votre état ». Car effectivement le medecin m’a reçu 3 minutes montre en main. Il n’a même pas pris ma température ou ma tension, il a fait sa petite liste de médicament à prendre sur ordinateur m’a tendu l’ordonnance et m’a dit : « si ça va pas mieux demain rappelez moi ! » efficace ces anglais !
Posologie : 3 par jours, pendant combien de temps on n’a jamais su même le pharmacien…
Il m’a fallu jusqu’à vendredi soir et que Frédéric arrive pour commencer à vraiment aller mieux. Avec lui, je me suis forcée à sortir et à reprendre des forces.
Nous sommes allés hier dans Parc de sculptures contemporaines, le temps était splendide et le cadre idyllique, cette promenade était paradisiaque et a pleinement achevé ma guérison, voici quelques photos !


beau temps, teint pale, mais sa m a fait du bien !



tres belles ces sculptures tout pret des moutons !!!!